Lou Barbequot exerce la kinésithérapie en libéral en zone rurale. Après un remplacement d’un mois et demi, elle est devenue collaboratrice dans un cabinet qu’elle connaît bien puisqu’elle y avait fait son stage de K4. Lors de son passage dans Brut, elle nous avait motivé en portant haut les valeurs de la kinésithérapie comme Claire et Romain. On a donc décidé d’en savoir plus sur sa vocation !

1- L’exercice de la kinésithérapie : une vocation
2- L’amélioration continue
3- Exercer en tant que kiné libéral

Lou Barbequot kiné

L’exercice de la kinésithérapie : une vocation

Avec une maman infirmière libérale et beaucoup de proches exerçant dans la santé, Lou a toujours souhaité rejoindre le corps médical. Elle a fait le concours de médecine mais elle n’a pas été convaincue par l’ambiance de travail malgré un bon classement. En discutant avec ses connaissances médecins, elle réalise que la kinésithérapie est sûrement plus faite pour elle. Elle organise donc des rencontres avec des kinés en exercice, ce qui finit de la convaincre, et elle décide donc de se lancer.

Le facteur décisif est sûrement le fait de pouvoir suivre des patients en continu et assister de manière très régulière à leur évolution dans la durée. La perspective d’évoluer en permanence grâce aux formations qu’elle a démarré dès la sortie de l’école est aussi importante pour elle.

Elle a attaqué en pleine période de COVID, juste après la réouverture du cabinet. Elle s’était habituée à porter un masque et aux gestes barrière depuis ses tous premiers stages. Le plus difficile reste donc de rassurer les patients et de les conseiller pour leur quotidien : elle a un rôle à jouer dans sa pratique de kinésithérapeute bien sûr, mais aussi sur un aspect plus psychologique, en tant que soignante qui les accompagne lors de séances régulières jusqu’à leur rétablissement.

Cabinet de kinésithérapie Barjac

L’amélioration continue

Elle adore se former dans des spécialités qui permettent de ne pas se lasser et d’améliorer son exercice pour fournir des soins et des conseils améliorés à ses patients. Elle est déjà formée en uro-gynéco pour la rééducation périnéale et Mckenzie. Pour pouvoir rendre les patients encore plus autonomes, elle prépare actuellement une formation à l’entretien motivationnel pour la continuité thérapeutique. Elle souhaite aussi faire une formation sur l’épaule du sportif, voir kiné du sport à l’avenir.

Les formations actuelles et futures de Lou :

Elle a adoré ses stages en centre de rééducation, et l’avantage du partage des connaissances avec les médecins, les infirmières coordinatrices APA, les psychomotriciennes, ergothérapeutes, diététiciennes. Elle aimerait donc se rattacher à une Maison de Santé Pluriprofessionnelle pour bénéficier de la pluridisciplinarité de la prise en charge des patients, notamment pour l’avantage qu’elle constate de faire appel à une infirmière en pratique avancée qui permet la coordination de tous les soins du patient. Cela est généralement fait par le médecin traitant, mais en zone rurale, ils n’ont très souvent tout simplement pas le temps.

Lou Barbequot kiné diplomée MKDE

Exercer en tant que kiné libéral

Si elle ne regrette pas d’exercer en libéral, Lou note que le fait d’être à son compte laisse moins de marge de manœuvre financière (pour un congé maternité par exemple). La partie administrative nécessite de bien s’entourer pour les logiciels, la comptabilité, la sécurité sociale, CARPIMKO, URSSAF, etc. Et elle recommande donc d’avoir un bon comptable ! Des questions récurrentes chez les jeunes kinésithérapeutes. Des astuces existent pour faciliter l’installation en libéral, la gestion de la comptabilité ou les impayés, mais ces sujets, pourtant essentiels à la gestion de l’exercice au quotidien, ne sont pas toujours abordés à fond en IFMK.

Lou accueillerait volontiers la revalorisation de certains actes qui n’a pas évolué depuis des années et note un gros manque de médecins en milieu rural, ce qui pèse sur tout le système de santé et donc sur les patients. Elle constate même une liste d’attente de 3 semaines, ce qui fait perdre du temps sur la prise en charge des patients avec les risques qui en découlent.

Pour finir, elle encourage bien entendu les jeunes qui aiment prendre soin des gens à se lancer dans l’exercice de la kinésithérapie : la patientèle est bien présente et la crise n’existe pas. Le métier de masseur-kinésithérapeute est extrêmement riche par les rencontres que l’on peut avoir avec ses patients et avec les autres professionnels. Il y a 1000 possibilités d’exercices et 1000 spécialités. Le métier évolue en permanence, ce qui est très stimulant pour toute la profession et remplit son agenda de formation pour son plus grand plaisir !

Vous connaissez un confrères masseur-kinésithérapeute dont l’histoire est inspirante comme celle d’@unekinette, Romain le physioonhand ou des Kinés Nichons-Nifroid ? N’hésitez pas à nous partager son histoire à [email protected] ou via les réseaux sociaux de Rempleo !


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