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Mon aventure kiné & humanitaire : épisode 2

Cela fait plus de 6mois que je suis en volontariat de solidarité internationale en tant que kinésithérapeute. Je vous partage mon expérience.

Par Sandrine Pinson, il y a 6 mois

Cela fait un peu plus de 6 mois que je suis à Conakry avec ma compagne. 

Notre mission Volontariat de Solidarité Internationale (VSI) se passe super bien. L’aventure humaine est incroyable, autant sur le plan professionnelle que personnelle.

Des rencontres, des amitiés, des expériences, des découvertes, des hauts, des bas, de l’adaptation, du don de soit, de la patience, des émotions… Voilà quelques mots qui résument une partie de nos premiers mois en Guinée.

Sommaire
1- FITIMA et l’ISR
2- Sensibilisation et passage de témoin 

Kiné humanitaire

FITIMA et l’ISR

FITIMA (Fondation International TIerno et MAriam), voila un mot que j’utilise au moins une fois par jour depuis le mois de septembre. Cette ONG à laquelle je me suis attaché et qui défend des valeurs qui me tiennent à coeur. FITIMA possède un pôle développement communautaire (sensibilisation aux droits des femmes et à la santé sexuelle, bibliothèque) et un pôle handicap (éducation spécialisée, orthophonie et kinésithérapie). Ce dernier permet un accès à l’éducation spécialisée pour une trentaine d’enfants atteints de différents handicaps. Les enfants de l’éducation et des enfants externes peuvent bénéficier de soins paramédicaux.

Depuis le début de ma mission et ma prise de fonction, je prends en charge des enfants atteints de poly-handicaps (Hémiparesie, Hémiplégie,paralysie cérébrale, trisomie, POPB…). Après des débuts compliqués sur le plan émotionnel et sans véritable repère, dû au fait que je n’avais jamais réellement pris en charge ces types de pathologies, me voilà aujourd’hui quelque peu transformé et grandis sur l’approche, les bilans, les séances et les relations que j’ai pu créé avec tous ces enfants. L’expérience a fait que j’ai pu m’enrichir professionnellement et les échanges avec certains professionnels de santé m’ont également grandement aidé. Je pense notamment à un des partenaires de FITIMA, la SESEP (Société d’étude et de soins pour les enfants poliomyélitiques), une association qui est venu avec une délégation composée de 3 kinés et 1 chirurgien pédiatrique, au mois d’octobre en Guinée, dans un but de collaboration entre les deux entités. Une prochaine visite est prévue au mois de Mai.

Je passe entre 3jours et 3jours et demi par semaine à FITIMA pour réaliser des séances avec les enfants. Le reste de mon temps, je suis à l’ISR, l‘Institut supérieur de rééducation. 3e pôle de FITIMA, créé il y a 2ans. C’est la seule école de kinésithérapie actuellement en Guinée. Je donne cours à la première promotion, qui est en 2e année de leur cursus. Une deuxième promotion, encadrée par une kinésithérapeute tunisienne, suit les cours de 1ère année.

La formation se fait sur 3ans. L’objectif de cet institut est de former des kinésithérapeutes Guinéens, en Guinée. 

Il y a de gros challenges en jeu pour le métier. La kinésithérapie est parfois méconnue, mal comprise, de la part de la population et même des professionnels de santé. C’est pourquoi depuis le mois de Janvier, je me déplace dans certains hôpitaux, centres de santé et autres pour sensibiliser et promouvoir le métier de Kinésithérapeute.

Kiné humanitaire Guinée

Sensibilisation et passage de témoin

Énorme combat et objectif de ma mission : la sensibilisation et la promotion du métier de Kinésithérapeute.

Pendant mes premiers mois, je m’étais concentré sur mon intégration, donner cours aux étudiants et prendre en charge les enfants. Depuis début 2024, j’ai entrepris les rencontres avec des professionnels de santé et les visites dans les hôpitaux et centres médicaux. J’ai pu me rendre compte de la méconnaissance réelle et de la mauvaise interprétation du métier. Heureusement, certains médecins, chirurgiens, neurologues, savent définir notre utilité et orientent certains patients pour leur rééducation ou leur réadaptation. Très paradoxalement, la demande en kiné est fortement présente et les responsables des hôpitaux et centres médicaux sont en demande de formation et sensibilisation pour aider la population. Des conférences sont prévues prochainement où j’aurai l’opportunité d’exposer nos connaissances, nos compétences et nos possibilités de prise en charge en fonction des pathologies. Tout en profitant de faire la promotion de l’ISR et des futurs kinés diplômés.

C’est un énorme chantier mais avec de grandes perspectives. 

Ma mission en tant que VSI s’achèvera un moment ou un autre. J’ai l’espoir que certaines consœurs et certains confrères aient envie de tenter cette aventure incroyable ! Tout est à faire pour le métier. Et au-delà de cette sensibilisation, FITIMA et l’ISR ont besoin de thérapeutes diplômés pour venir transmettre leur expérience et pérenniser la prise en charge des enfants ainsi que l’accompagnement des étudiants kinésithérapeutes ! C’est avec un grand plaisir que j’aiderai les personnes désirant se lancer dans l’aventure. 

PS : L’intérieur du pays est magnifique !
Montagnes, randonnées, chutes d’eaux, lacs, îles, vous en prendrez plein les yeux.


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1- Mon aventure kiné & humanitaire : épisode 1

2- L’engagement associatif en IFMK : le BDE

3- Ekoraid : la course écolo des kinés

4- Wonder Kiné