S’installer en tant que kinésithérapeute libéral nécessite de faire des choix sur la zone où vous installer et les conditions dans lesquelles vous souhaitez travailler (seul, en cabinet, à domicile, etc.). Vous ne devez pas non plus négliger toutes les formalités pour être en règle. Voici notre guide pour tous les kinés de Rempleo, afin de ne rien oublier.

1- Où s’installer ?
2- Seul vs association
3- Le budget de l’installation kiné
4- Les démarches administratives
5- L’installation en résumé

Où s’installer en tant que kinésithérapeute libéral

Le métier de kinésithérapeute libéral n’échappe pas aux contraintes du marché et vous avez tout intérêt à réaliser une étude de marché, ainsi qu’un budget prévisionnel. Pour connaître les besoins d’une région, il est utile de consulter la carte réalisée par les pouvoirs publics, CartoSanté, destinée à favoriser la bonne répartition des personnels de santé en France. Les communes et arrondissements sont classés en cinq catégories : très sous dotée, sous dotée, intermédiaire, très dotée et sur dotée.

Encore plus étoffé, Rézone Kiné vous permet d’obtenir beaucoup d information sur la démographie de la profession et sur la patientèle.

Zonage conventionnel des masseurs-kinésithérapeutes

En toute logique, les zones sous dotées représentent les départements les plus attractifs pour un kinésithérapeute libéral qui débute. C’est aussi là que vous aurez accès à des aides financières incitatives. 

Vous devez ensuite considérer la population de la zone sur laquelle vous envisagez de vous installer : densité d’habitants, âge, catégorie socio-professionnelle, etc. La densité de la population vous renseigne sur les frais de déplacement auxquels vous devrez faire face si vous exercez à domicile, ainsi que sur le nombre de patients que vous pourrez traiter en tenant compte du temps de trajet.

La zone sur laquelle vous vous implantez détermine également le montant de vos frais d’installation. Les coûts pour la location ou l’achat d’un cabinet sont très différents si vous vous installez dans une petite commune ou dans une grosse agglomération.

L’installation seul ou associé ?

Vous pouvez décider de vous installer seul, en tant qu’assistant ou collaborateur (consulter les différences) avec un autre kinésithérapeute libéral ou au sein d’un cabinet. Cette décision influence votre statut juridique. 

Si vous exercez seul, vous pouvez choisir le statut de kinésithérapeute libéral en BNC (avec comptabilité simplifiée), la SELURL (Société d’Exercice Libéral Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) ou la SELASU (Société d’Exercice Libéral par Actions Simplifiée Unipersonnelle).

Si vous vous associez, vous pouvez exercer en SCM (Société Civile de Moyens), SCP (Société Civile Professionnelle) ou en SELARL (Société d’Exercice Libéral à Responsabilité Limitée).

Ce choix influence aussi le statut du cabinet : location, acquisition à titre personnel ou à titre professionnel, constitution d’une SCI, etc.

Le budget de l’installation du kinésithérapeute libéral

Votre budget d’installation dépend des options que vous avez choisies. Si vous travaillez seul, vous devez assumer la location ou l’achat du local professionnel, ainsi que l’achat du matériel. En cabinet, vous mutualisez une bonne partie de ces dépenses. Vous devez également investir dans un véhicule si vous travaillez au domicile de vos patients.

Cabinet kinésithérapeute

Les démarches du kinésithérapeute libéral

Dès lors que vous savez où et comment vous installer, vous devez effectuer les démarches administratives pour officialiser votre position. 

  1. Enregistrement au Conseil Départemental de l’Ordre des Masseurs-Kinésithérapeutes qui vous délivre un numéro RPPS (identifiant unique du praticien libéral), votre caducée, ainsi que votre CPS (Carte de Professionnel de Santé).
  1. Enregistrement auprès de la CPAM qui vous délivre les imprimés CERFA en vigueur (feuilles de soins). Il vous faut pour cela votre justificatif d’inscription à l’Ordre, votre carte d’assuré social, ainsi qu’un RIB professionnel. 

La CPAM se charge de votre signalement auprès de l’URSSAF pour recouvrir vos cotisations sociales. Par la suite, si vous ouvrez un nouveau cabinet ou changez de domiciliation professionnelle, il vous reviendra de le signaler à l’URSSAF, la CPAM ne traite que votre première installation.

  1. Adhésion à la caisse de retraite et de prévoyance des auxiliaires médicaux CARPIMKO qui gère votre régime obligatoire.
  1. Souscription d’une assurance pour votre Responsabilité Civile Professionnelle, votre cabinet et votre véhicule.

Enfin, pensez à vous équiper d’une solution digitale complète qui enregistre et traite les données de la carte Vitale de vos patients. Un logiciel de télétransmission pour kinés facilitera la télétransmission des feuilles de soins sous format électronique à l’assurance maladie tout en gérant votre comptabilité et même les visites à domicile de vos patient(e)s.

Vous aurez également besoin d’un logiciel de comptabilité qui vous correspond ou encore d’une assurance pour le cabinet. Vous pouvez aussi automatiser la relance des impayés des patients grâce à un outil dédié aux kinés.

L’installation kiné en résumé

Il est donc souhaitable de mener une réflexion sur le type de structure qui sera en phase avec vos besoins pour démarrer votre activité de kinésithérapeute libéral, vos choix seront déterminants pour la suite de votre activité professionnelle.

Pensez aussi aux formes juridiques pour la constitution de votre société ainsi qu’aux avantages de la location ou l’achat de votre cabinet.

planches kinésithérapie

1- Le Contrat d’Aide à l’Installation des Masseurs-Kinésithérapeutes (CAIMK)

2- 5 astuces pour gérer simplement votre comptabilité de kiné libéral

3- Le Contrat d’Aide à la Création d’un Cabinet de Masseur-Kinésithérapeutes (CACCMK)

4- Assurance Vie vs Plan Epargne Retraite (PER) pour les kinés


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