Elsa est une jeune masso-kinésithérapeute qui exerce dans le sud de la France. En parallèle, elle a monté un profil Instagram pour partager les recherches et révisions qu’elle effectue pour sa formation continue de kinésithérapeute.

Sommaire
1- Parcours d’une masso-kinésithérapeute diplômée en Espagne
2- Instagram et partage de la kinésithérapie
3- Quelle suite pour une kinésithérapeute qui partage ses connaissances sur Instagram ?

@ma_kine_est_nulle

Parcours d’une masso-kinésithérapeute diplômée en Espagne

Diplômée en 2021 à l’Université de VIC, en Catalogne, elle est passée par l’étape de l’équivalence de diplôme de kinésithérapeute. Grâce à un peu de chance et un dossier béton, elle n’a pas eu de stage compensatoire à faire et a pût se lancer directement dans les démarches pour exercer.
Elsa conseille, afin de maximiser ses chances de bénéficier de l’équivalence sur dossier dès la commission de :

  • faire tous ses stages en France
  • exercer dans un maximum de spécialités possible
  • déposer un dossier clair et organisé (le jury en voit des centaines, aidons les !)
  • se relire 10 fois et contrôler que les pièces justificatives ne manquent pas

Elle enchaîne donc sur un poste en clinique pour quelques mois, le temps de faire l’administratif : ordre, URSSAF, CPAM… on liste les premières démarches de l’installation kiné. Après cette transition d’un an entre les études et l’exercice professionnel qu’elle s’était imaginé, elle se lance dans le remplacement en libéral.

En dehors des lapins occasionnels des patients, son expérience de kiné remplaçante se passe super bien. L’adaptation est importante dans la profession en général, mais le statut de kinésithérapeute remplaçant la rend essentielle puisqu’on est en permanence dans l’inconnu. Elle varie entre des tromatos classiques, quelques enfants, des sportifs…

Aujourd’hui assistante dans un cabinet dans lequel elle faisait des remplacements, elle continue à se former et prend le temps de comprendre exactement comment elle veut travailler, avec quels confrères ou autres professions paramédicales. Pour sa formation continue, Elsa aimerait faire la formation kiné du sport et diversifier ainsi sa patientèle en apportant aux sportifs une prise en charge de qualité.

Instagram et partage de la kinésithérapie

Elsa a commencé à poster sur Instagram sur le compte @ma_kine_est_nulle en octobre 2021, juste après son diplôme. Initialement, elle voulait se mettre dans le bain de l’exercice de la kinésithérapie en mettant au point des fiches de révision. Pour se motiver, rien de mieux que de partager ce travail : avec un peu de courage, le canal de partage s’est trouvé être Instagram.

On est loin du post fait rapidement. Dès le début, si le partage était l’objectif, Elsa souhaitait une approche pédagogique autant pour elle-même que pour ses abonnés. Elle s’est donc lancée à fond, sans compter ses heures… et sans imaginer avoir un jour plus de 27.000 abonnés sur son compte. Un joli score réalisé en un peu plus d’un an !

La répartition des abonnés de @ma_kine_est_nulle

  • 35% d’étudiants
  • 35% kinés
  • 15% patients
  • 15% autres professionnels de santé
répartition audience kiné

Les posts sont variés, mettant en avant des pathologies, des exercices, des infographies ou moyen de partage des astuces qui fonctionnent au cabinet pour Elsa. Le format est court et le ton direct, les éléments complexes vulgarisés. En effet, il faut remettre les abonnés de toute origine professionnelle dans le contexte, sans oublier de bien intégrer les liens vers des articles scientifiques pour sourcer toutes les informations.

« Sur chaque post j’essaie de faire bénéficier les lecteurs de deux choses clés pour moi : l’ouverture d’esprit et l’expérience de la pratique de le kinésithérapie »

Elsa, kinésithérapeute et autrice de @ma_kine_est_nulle

Séparer son activité sur Instagram et son exercice de la kinésithérapie est important. Ainsi elle ne fait pas de publicité, ni dans un sens ni dans un autre, ne prend aucun rendez-vous de patient sur Instagram et reste discrète sur son activité. Cela pour ménager les attentes, et rester la kiné de proximité à laquelle les patients peuvent se confier avec la confidentialité de rigueur.

Elsa ne le cache pas, c’est une grosse charge de travail qu’il faut mener avec passion. Lors de ses débuts, alors qu’elle exerçait en clinique, elle pouvait facilement écrire des posts de 17h à 1h du matin ! Avec le temps bien sûr cela devient plus facile : l’expérience est là, la confiance en elle mais aussi le lien qui est créé avec la communauté. La difficulté qui persiste est la régularité, car l’algorithme n’aime pas que le contenu prenne des vacances, mais Elsa confirme son engagement pour le projet sur le long terme ! On est donc ravis !

Quelle suite pour une kinésithérapeute qui partage ses connaissances sur Instagram ?

Garder sa passion et son ADN bien sûr : rester bienveillante vis-à-vis de soi et des autres. D’ailleurs, faire des collaborations pour partager avec d’autres kinésithérapeutes l’intéresse beaucoup !
Si elle a fait quelques partenariats commerciaux (signalés bien sûr) cela reste très limité et uniquement sur des choses intéressantes qui lui semblent vraiment judicieuses à partager. Il faut filtrer les demandes et ne pas hésiter à les décliner. En aucun cas cela ne concurrence son exercice de kinésithérapeute, et ce n’est pas du tout prévu.

« Instagram ne peut pas marcher sans passion »

Elsa, kinésithérapeute et autrice de @ma_kine_est_nulle

La pédagogie en présentiel l’intéresse également, mais lui semble encore un peu précoce : enseigner en IFMK demande une assurance et une légitimité qu’elle n’estime pas avoir. Elsa adore enseigner, le plaisir de transmettre que ce soit auprès des patients (habitudes a prendre) ou des membres de la communauté, et sans nul doute qu’elle pourrait faire profiter des élèves de sa passion, ce serait un succès !

Partage et pédagogie kiné sur les réseaux sociaux


Pour Elsa, les kinésithérapeutes libéraux ont la vocation de faire les choses par eux-mêmes, de ne pas dépendre des autres. De gros bosseurs, avec plein de casquettes (administratif, patrimoine, etc) ? Il y a un donc petit côté entrepreneur qui est très stimulant et qu’elle a su valoriser pour son plus grand plaisir et pour le notre.

Merci Elsa pour l’effort de recherche et de création de contenu. Comme tu le dis si bien « Plaisir partagé : si tout le monde kiffe, c’est le principal. »


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Catégories : Kinés en Or

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